“Dans cette affaire de trafic de stupéfiants, le cabinet a demandé le report de l’audience de comparution immédiate afin de préparer efficacement la défense d’un des prévenus. Ce dossier sera examiné le 16 mars prochain et nous sommes déjà au travail, sur la procédure et sur le fond. Les faits sont atypiques mais l’objectif est toujours celui de l’excellence.” Damien Legrand
En bande organisée, ils se sont fait canaliser. Mardi, les policiers du Nord ont interpellé cinq personnes suspectées de se livrer à un trafic de stupéfiants relativement bien organisé a-t-on appris auprès du parquet de Lille. Ils doivent être jugés, ce vendredi.
Les enquêteurs ont travaillé sur ce dossier pendant de longues semaines, notamment en raison du nombre de personnes impliquées et du vaste périmètre sur lequel s’étendait le trafic. Selon le parquet, cinq mis en cause ont ainsi été interpellés, mardi, dans les communes de la métropole lilloise d’Haubourdin, de Loos et de Mons-en-Barœul.
Un logement loué sur Airbnb pour stocker de la marchandise
Les perquisitions qui ont suivi les arrestations ont permis aux policiers de saisir 276 g d’héroïne, 248 g de cocaïne, 21,5 kg de cannabis et plus de 90.000 euros en numéraire a détaillé la procureure de Lille. Il est aussi apparu lors de l’enquête que les trafiquants utilisaient un logement loué sur la plateforme Airbnb pour stocker de la marchandise.
Le trafic de stupéfiants arrosait toute la métropole lilloise, les Flandres et le bassin minier. Les mis en cause avaient constitué un fichier de près de 300 clients. Ces derniers étaient prévenus par SMS lorsque des nouveaux produits étaient disponibles et il ne leur restait plus qu’à passer commande. A la convenance du client, les produits pouvaient être livrés à domicile ou « à un point de rendez-vous convenu », explique le parquet.
Sur les cinq personnes interpellées, quatre ont été déférées au parquet à l’issue de leur garde à vue. Ils seront jugés en comparution immédiate, ce vendredi, au tribunal correctionnel de Lille.
Ecrit par