“Au lendemain de l’appel interjeté contre la décision de condamnation inique rendue dans le dossier de l’alerte enlèvement, notre détermination reste plus que jamais intacte. Pour ce père qui réclame justice, mais aussi pour cet enfant qui réclame son père. ” Damien Legrand
Le tribunal judiciaire de Béthune (Pas-de-Calais) a condamné, ce vendredi 18 mars, le père d’Hamza à trois mois de prison avec sursis. Cet homme de 40 ans comparaissait lundi pour avoir soustrait son fils de 12 ans, chez son assistante maternelle, à Fouquières-les-Lens, ce qui avait provoqué le déclenchement de l’alerte-enlèvement le 18 décembre 2021. Hamza avait été retrouvé le lendemain, sain et sauf, dans la famille de son père qui avait lui-même prévenu la police, et déposé une main courante au commissariat avant que l’alerte soit déclenchée.
Le père fait appel
A l’audience, la procureure de la République avait assuré que si c’était à refaire, elle redéclencherait l’alerte enlèvement, car l’enfant était en danger selon elle. Elle avait alors requis quatre mois d’emprisonnement avec sursis, assortis d’une interdiction de se présenter sur le lieu de résidence de l’adolescent, un foyer. “C’est pire que la prison“, a réagi le père, Halim, sur France Bleu Nord, indiquant qu’il allait faire appel, “c’est de l’acharnement, tout ça pour justifier l’alerte-enlèvement, on met tout sur mon dos“.
Son avocat, Damien Legrand, va même jusqu’à parler de “copinage” entre le parquet et les magistrats du siège. “L’institution est incapable de reconnaître les erreurs qui ont été commises. Elle préfère détruire la vie des gens, plutôt que de remettre en cause le processus“, estime-t-il. Damien Legrand demande d’ailleurs que le procès en appel se tienne devant une formation collégiale, et non un juge unique comme en première instance.
Le père d’Hamza continue également son combat pour récupérer la garde de son fils, devant le juge des enfants et le juge aux affaires familiales. Une pétition a été lancée, adressée au ministre de la justice.
Publié le 18/03/2022, écrit par Cécile Bidault
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